vendredi 19 septembre 2014

Hard Core 2014

 




C'était une des mixtapes les plus attendue, sinon la plus attendue de cette rentrée. On attendait son retour sur la planète rap avec une certaine impatience et surtout avec beaucoup de curiosité. Queen Bee aka Lil'Kim a bien fait une apparition avec Hard Core. Mais seulement une apparition ! 

Par où commencer ? La qualité de la mixtape laisse vraiment à désirer et on se dit heureusement que ce n'est pas un album car même si c'est une mixtape comme nous le savons un effort de qualité sonore n'était pas du luxe. C'est dommage car il fut un temps où Queen Bee était au sommet du rap, c'était La Bad Bitch par excellence, mais il faut arrêter de vivre dans le passé et revenir en 2014, aujourd'hui elle veut être une version black de Kim Kardashian.... Quelle ambition ! 

Si on adopte un mode moderne, alors aucun titre n'est franchement téléchargeable. On a l'impression que Lil'Kim se cache derrière les featurings qui sont nombreux (avec Yo Gotti, Jadakiss, Casssidy, French Montana, B Ford, TLZ et Young Bonds). On ne l'entend pas assez et quand on l'entend il y a un problème de voix on se demande si elle a fait de la chirurgie à ses cordes vocales comme avec le reste. Elle essaie tant bien que mal sur le titre "Trendsetter" de coller au code du rap moderne avec vocodeur et trap mais c'est plutôt désastreux tout cela manque de personnalité. Sur "Work The Pole" pendant un court instant on aurait cru entendre Nicki Minaj (mais on va mettre ça sur le coup d'une hallucination auditive). Queen Bee se met au reggae  sur le titre "Dead Gal Walking" mais ça ne va pas, n'est pas Snoop Lion qui veut, elle n'est pas faite pour cet exercice, sur ce titre quelque chose coince avec sa voix, heureusement le calvaire ne dure que 2min, par contre l'instru est top. Même sur le titre "Suicide" avec French Montana on a l'impression qu'elle est à la traine et c'est dure derrière le "rappeur" qu'est French Montana ça pique un peu. Queen Bee n'a plus son modjo, c'est une reine sans royaume, sans trône qui passe son temps à faire l'énumération de marque de luxe. 

Queen Bee ne crée plus de tendance, elle n'est plus La Bad Bitch, elle ne règne plus en maître, elle n'est plus qu'une suivante il faut se rendre à l'évidence elle a abdiqué. PEACE !!! 






Bonus 

Lil'Kim - The Jump Off


Lil'Kim feat Lil' Cease - Crush On You

dimanche 14 septembre 2014

Nobody's Smiling

 



3 ans que l'on attendait un nouvel album de rappeur originaire de Chicago Common Sense aka Common. Le rappeur nous livre son 10ème album studio, celui-ci sous le label historique Def Jam et celui de No I.D. ARTium Records. Nobody's Smiling, titre inspiré par le refrain du morceau "In The Ghetto" de la légende vivante Rakim du duo Rakim and Eric B. Album où tous les titres ont été produit par No I.D. qui est son compère depuis plus de 20ans. Le duo Common/No I.D. a déjà fait ses preuves, alors on se demande si il fonctionnera cette fois encore. 

A vrai dire, à la première écoute des premières notes j'ai eu peur, l'album s'ouvre sur du vocodeur de quoi flipper c'est normal. A ce moment là, je me demande dans quel délire est tombé Common, lui qui est un des fers de lance du conscious rap aux US. Mais c'était mal jugé Common, il a su gardé sa marque de fabrique son flow, sa voix, il ne s'est pas travesti, il n'a pas travesti son rap pour être plus mainstream. Mais il exploite cette facette de certains rappeurs qui apparaissent sur l'album comme Big Sean roi  du vocodeur dans son état. Cependant il donne aussi une chance à des rookies comme Lil Herb qui apparait sur le titre "Neighborhood", ou encore Dreezy en feat sur le titre "Hustle Harder" et Vince Staples qui rappe sur 2 titres "Kingdom" et "Out of Bond" titre qui me fait d'ailleurs penser à un Western Spaghetti à la sauce moderne.

Dans cet album, le duo No I.D./Common arrive à faire cohabiter les codes du rap tel que nous l'avons connu et les codes du rap tel que nous le connaissons actuellement ce qui n'est pas toujours très glorieux. Il faut dire que l'utilisation du vocodeur est superflu ce n'est pas la fin du monde mais ici nous n'en avons nul besoin. Heureusement, Common ne l'utilise pas sur sa propre voix c'est déjà une bonne chose. On entend quand même émerger un titre trap "Speak My Piece", personnellement la trap me laisse perplexe, les titres trap sont monotones et ce même si ils sont produits par No I.D lui même, ceci reste anecdotique dans un album qui compte une dizaine de titre. De plus il a concocté des prods diverses donc il y en a pour tous les goûts. Cet album est un pont entre plusieurs générations d'amateurs de rap et plusieurs acteurs de la planète rap même si on voudrait bien que certains de ces acteurs aillent rapper dans une autre galaxie. 

Common, dans ce disque, aborde un de ses thèmes de prédilection : Chi-Town (Chicago) qu'il aime dépeindre. Il navigue toujours  entre ombre et lumière, espoir et violence. Il raconte sa ville, avec l'idée d'en être un porte voix. On y perçoit son amour pour cette ville quelque soit  ses défauts et ses qualités. A travers le titre "Rewind That" le morceau le plus touchant de l'album on sent planer l'ombre bienfaitrice de James Dewitt Yancey aka J Dilla (qui est une figure iconique du rap de ces 20 dernières années, malgré le fait qu'il ne soit plus de ce monde aujourd'hui), dans ce titre il nous livre une partie de leur histoire commune plutôt émouvante étant donné les circonstances.

Nobody's Smiling c'est une variété d'instrus on passe par plusieurs styles, ce qui en fait un album complet, complexe qui est plutôt cohérent. Pour ça première collaboration avec Def Jam, on peut dire qu'elle a été fructueuse, Common reste Common. Néanmoins confessons quand même que ce n'est sans doute pas son meilleur album  mais il est tout de même bon et vaut la peine d'être écouté car il nous transmet son plaisir de rapper toujours intact. Maintenant à vous de vous faire votre avis. PEACE !!







Petit bonus : 


Common - Be (intro) prod Kanye West