dimanche 14 septembre 2014

Nobody's Smiling

 



3 ans que l'on attendait un nouvel album de rappeur originaire de Chicago Common Sense aka Common. Le rappeur nous livre son 10ème album studio, celui-ci sous le label historique Def Jam et celui de No I.D. ARTium Records. Nobody's Smiling, titre inspiré par le refrain du morceau "In The Ghetto" de la légende vivante Rakim du duo Rakim and Eric B. Album où tous les titres ont été produit par No I.D. qui est son compère depuis plus de 20ans. Le duo Common/No I.D. a déjà fait ses preuves, alors on se demande si il fonctionnera cette fois encore. 

A vrai dire, à la première écoute des premières notes j'ai eu peur, l'album s'ouvre sur du vocodeur de quoi flipper c'est normal. A ce moment là, je me demande dans quel délire est tombé Common, lui qui est un des fers de lance du conscious rap aux US. Mais c'était mal jugé Common, il a su gardé sa marque de fabrique son flow, sa voix, il ne s'est pas travesti, il n'a pas travesti son rap pour être plus mainstream. Mais il exploite cette facette de certains rappeurs qui apparaissent sur l'album comme Big Sean roi  du vocodeur dans son état. Cependant il donne aussi une chance à des rookies comme Lil Herb qui apparait sur le titre "Neighborhood", ou encore Dreezy en feat sur le titre "Hustle Harder" et Vince Staples qui rappe sur 2 titres "Kingdom" et "Out of Bond" titre qui me fait d'ailleurs penser à un Western Spaghetti à la sauce moderne.

Dans cet album, le duo No I.D./Common arrive à faire cohabiter les codes du rap tel que nous l'avons connu et les codes du rap tel que nous le connaissons actuellement ce qui n'est pas toujours très glorieux. Il faut dire que l'utilisation du vocodeur est superflu ce n'est pas la fin du monde mais ici nous n'en avons nul besoin. Heureusement, Common ne l'utilise pas sur sa propre voix c'est déjà une bonne chose. On entend quand même émerger un titre trap "Speak My Piece", personnellement la trap me laisse perplexe, les titres trap sont monotones et ce même si ils sont produits par No I.D lui même, ceci reste anecdotique dans un album qui compte une dizaine de titre. De plus il a concocté des prods diverses donc il y en a pour tous les goûts. Cet album est un pont entre plusieurs générations d'amateurs de rap et plusieurs acteurs de la planète rap même si on voudrait bien que certains de ces acteurs aillent rapper dans une autre galaxie. 

Common, dans ce disque, aborde un de ses thèmes de prédilection : Chi-Town (Chicago) qu'il aime dépeindre. Il navigue toujours  entre ombre et lumière, espoir et violence. Il raconte sa ville, avec l'idée d'en être un porte voix. On y perçoit son amour pour cette ville quelque soit  ses défauts et ses qualités. A travers le titre "Rewind That" le morceau le plus touchant de l'album on sent planer l'ombre bienfaitrice de James Dewitt Yancey aka J Dilla (qui est une figure iconique du rap de ces 20 dernières années, malgré le fait qu'il ne soit plus de ce monde aujourd'hui), dans ce titre il nous livre une partie de leur histoire commune plutôt émouvante étant donné les circonstances.

Nobody's Smiling c'est une variété d'instrus on passe par plusieurs styles, ce qui en fait un album complet, complexe qui est plutôt cohérent. Pour ça première collaboration avec Def Jam, on peut dire qu'elle a été fructueuse, Common reste Common. Néanmoins confessons quand même que ce n'est sans doute pas son meilleur album  mais il est tout de même bon et vaut la peine d'être écouté car il nous transmet son plaisir de rapper toujours intact. Maintenant à vous de vous faire votre avis. PEACE !!







Petit bonus : 


Common - Be (intro) prod Kanye West 
 

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